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Les acouphènes, ces bourdonnements caractéristiques qui nous empêchent d’entendre le silence, sont présents dans l’une ou l’autre de vos oreilles. Ils peuvent avoir plusieurs causes et l’une d’entre elles est un dysfonctionnement de l’oreille interne.

Généralement, quand l’oreille interne est en cause et dysfonctionne, on observe également un problème d’équilibre et de vertiges.

Quel rapport entre mon oreille et mon équilibre ?

Plusieurs organes entrent en jeu pour assurer un bon équilibre : les yeux, les muscles, la peau, l’oreille interne, ainsi que certains capteurs dans les articulations qui interagissent entre eux et envoient en permanence des informations au cerveau.

Les appareils vestibulaires, organes de l’oreille interne, sont particulièrement impliqués dans le mécanisme de l’équilibre. Il s’agit des cavités vestibulaires et des canaux semi-circulaires. Ils sont au nombre de trois, un pour chaque plan de l’espace (largeur, hauteur, profondeur) et contiennent un liquide interstitiel, l’endolymphe, dans lequel baignent des cils sensoriels qui renseignent le cerveau sur l’orientation et la vitesse des mouvements de la tête. Les deux cavités de l’appareil vestibulaire sont également tapissées de cils sensoriels qui transmettent les informations au nerf vestibulaire, lequel véhicule ensuite l’information de mouvement au cerveau qui décide alors des actions nécessaires afin de garder l’équilibre.

Qu’est-ce qu’un vertige ?

Le vertige est un trouble de l’équilibre donnant l’impression que l’environnement est en mouvement. Les murs, le sol, les objets semblent se balancer ou bouger en tournant.
Les crises peuvent durer de quelques secondes à plusieurs heures, être isolées ou répétées. Le vertige s’accompagne parfois d’autres symptômes : nausées, vomissements, sueurs, maux de tête, perte d’audition ou acouphènes.

Quelles sont les causes des troubles de l’équilibre ?

Trois principales causes sont responsables de plus de la moitié des cas de vertige :

• Les VPPB (vertiges positionnels paroxystiques bénins). Lors d’un changement de position ou si la tête est tournée rapidement, des microcristaux de carbonate de calcium (otolithes), normalement situés dans la cavité vestibulaire, se déplacent dans l’un des canaux semi-circulaires, gênant ainsi la perception des mouvements et faisant ressentir comme un mouvement de rotation. Les VPPB sont violents mais brefs (moins d’une minute).
• La névrite vestibulaire est une inflammation du nerf vestibulaire, due généralement à un virus. Elle provoque une crise de vertige durant plusieurs jours, s’améliorant petit à petit.
• La maladie de Menière, dont la cause n’est pas connue, se manifeste par une dilatation du labyrinthe (un ensemble de cavités et conduits situés dans l’oreille interne) et provoque des crises de vertige intenses d’une vingtaine de minutes à une heure. Ces crises peuvent s’accompagner de vomissements, acouphènes et d’une perte d’audition.
• Les autres causes possibles sont : un traumatisme au niveau de l’oreille, une infection ORL, des médicaments toxiques pour l’oreille, une intoxication due à un métal, une lésion au niveau du cerveau, un AVC, une sclérose en plaques ou encore une cause psychologique.

Et le kiné vestibulaire dans tout ça ?

C’est grâce à la kinésithérapie vestibulaire que l’on règle les troubles du système vestibulaire :

• le vertige, que l’on nomme « vertige paroxystique positionnel bénin » : symptôme donnant l’impression de bouger, et se manifestant par une sensation de rotation et/ou d’ébriété
• des troubles d’équilibre statique (en position assise ou debout) ou dynamique (à la marche)
• une névrite vestibulaire, caractérisée par la survenue d’un grand vertige rotatoire, de nausées, de vomissements, d’une forte instabilité à la marche, d’un manque de coordination des mouvements volontaires
• une parésie vestibulaire : c’est-à-dire une perte de sensibilité au niveau des organes vestibulaires entraînant vertiges et instabilité
• une migraine vestibulaire.

Son but est de faire en sorte que l’organisme parvienne à s’adapter à la perte de l’un de ses capteurs sensoriels normalement présent dans le vestibule.

La personne devra s’entraîner à changer de référentiel pour adopter une nouvelle stratégie de l’équilibre et privilégier notamment la vue et la proprioception (les deux autres systèmes de l’équilibre).

Bienfaits de la kiné vestibulaire

En proposant des exercices à la maison, mais aussi grâce aux manipulations effectuées par le kinésithérapeute, la discipline permet au patient de retrouver une certaine stabilité :

• en diminuant la fréquence, mais aussi la durée et l’intensité de ses vertiges
• en diminuant les signes qui y sont généralement associés, comme les nausées, les vomissements, les maux de tête, les acouphènes etc.
• en améliorant son autonomie dans les activités de tous les jours.

En conclusion, si vous faites partie de ces personnes qui ont des acouphènes à cause de leurs vertiges et de leur oreille interne, le kiné vestibulaire est l’un des spécialistes à voir pour vous aider et que tout rentre dans l’ordre. Une fois les vertiges et pertes d’équilibre maîtrisés, les acouphènes suivront.

A contrario, si vous n’avez aucun symptôme de troubles vestibulaires, il est vain d’essayer cette solution. Dirigez-vous vers les autres solutions disponibles

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Vous le savez, l’acouphène est une hallucination auditive correspondant à la perception d’un son ou de bruits de manière continue ou intermittente dans une ou les deux oreilles et ressemblant à un tintement, un sifflement ou un bourdonnement, sans lien avec un stimulus auditif extérieur.

Les facteurs déclenchant les plus fréquemment retrouvés sont un trouble de l’audition, l’exposition au bruit, un antécédent de traumatisme crânien ou de l’oreille interne (accident de plongée, otites à répétition, maladie de Menière), le trouble vasculaire (hypertension, stress) et un grand état de fatigue généralisée (surmenage, burn-out).

Les acouphènes sont une problématique extrêmement complexe et d’une très grande difficulté à soulager. Les médecines complémentaires peuvent agir en soutien. Ici, nous allons nous concentrer sur la médecine chinoise (pharmacopée chinoise, digitopression, shiatsu).

Ce que dit la médecine chinoise

Du point de vue de la médecine traditionnelle chinoise, l’acouphène peut être dû soit à l’énergie du rein, soit au sang du foie, soit encore à l’humidité de la rate. Et selon ces trois grands axes, le patient entendra un son différent.

• Le vide du chi (l’énergie) du rein, le plus courant, est un effondrement qui entraîne un bruit grave dans l’oreille.
• L’humidité de la rate provoque un bruit sourd et le vide du chi du sang du foie entraîne un bruit aigu.
• Une montée du chi du foie, à l’opposé donc du vide, peut avoir ce qui s’apparente davantage à la sensation de sifflements avec battements.

Il est important de faire soi-même ce travail de discernement par rapport au bruit pour éclairer le thérapeute, si vous souhaitez en voir un.

Le rein, temple de notre énergie vitale

A savoir que le rein stocke notre énergie vitale et gouverne l’oreille. Un trouble de l’énergie de cet organe pourra, en conséquence, avoir une incidence sur tous les troubles auditifs mais aussi sur les vertiges.

Dans le cas d’un déficit de l’énergie du rein, les acouphènes seront plutôt de nature sourde ou se manifesteront par un sifflement grave. Ces symptômes sont, dans ce cas, souvent accompagnés de fatigue générale, frilosité, transpiration nocturne, perte de mémoire, lombalgie, faiblesse des genoux, manque de concentration… Et les acouphènes sont accrus lors des périodes de surmenage intellectuel ou physique ou en cas d’angoisse trop prononcée.

Le foie, purificateur sanguin et énergétique

Le foie régit les vaisseaux et filtre le sang. Si son énergie est bloquée, les acouphènes seront plutôt de nature aiguë, accompagnés de vertiges et de palpitations dans l’oreille. Ces symptômes seront accompagnés d’irritabilité, dépression, réveil nocturne, tension oculaire, hypertension essentielle, problème pour prendre des décisions, perte de libido ou maux de tête.

Lorsque le foie est en cause, les acouphènes peuvent être déclenchés par un excès alimentaire, une colère, une contrariété ou le non-deuil d’un événement (décès, divorce, perte d’un emploi…).

Le médecin traditionnel chinois corrigera ces déséquilibres assez facilement en vous prescrivant des remèdes de la pharmacopée chinoise ou par digitopression et par le biais du Shiatsu.

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L’occlusion dentaire et les foyers infectieux dans la bouche sont souvent à l’origine d’acouphènes parce que l’équilibre de l’oreille est en rapport avec notre mastication et donc notre articulation temporo-mandibulaire (ATM).

Quand on souffre d’acouphènes, on n’a généralement pas mal aux dents. C’est normal, la dent qui cause ceux-ci n’est jamais douloureuse. C’est la même chose pour un déséquilibre de l’ATM. Ce qui fait qu’on ne pense jamais à consulter pour un problème ostéo-articulaire ou dentaire.

Pourtant, 40% des acouphènes sont d’origine occlusale. En cas de malocclusion dentaire, on mord mal, la mâchoire dévie, le condyle (surface articulaire elliptique) de l’ATM n’est plus à sa place et dès lors il y a étirement d’un ligament qui dérègle l’oreille interne au niveau du tympan.

Un dentiste, oui, mais occlusal, s’il-vous-plait

Il est donc vital de faire vérifier son occlusion. Pas par un dentiste lambda, mais par un spécialiste qui remettra en place votre ATM et refera éventuellement les amalgames, couronnes, bridges, etc. qui pourraient être en cause. Cela peut aussi provenir d’une dent qui a été retirée et n’a pas été remplacée. Il faudra peut-être compter plusieurs séances pour remettre tout en ordre.

Le dentiste pourra vous proposer une gouttière occlusale, pour redresser vos mâchoires, les aider à se relâcher et gérer les problèmes de bruxisme (grincements et claquements des dents) et de SADAM (syndrome algodysfonctionnel de l’appareil manducateur). Ce syndrome est un désordre de fonctionnement de l’articulation entre le crâne et la mâchoire inférieure, l’articulation temporo-mandibulaire (ATM), placée à l’avant des oreilles. Il entraîne ainsi des douleurs articulaires et musculaires dans cette région. La gouttière se porte généralement la nuit (sauf en cas de SADAM) et est à 70 % remboursée par la sécurité sociale (et à 30% par votre mutuelle).

Une autre cause à ne pas négliger est la présence d’un trop fort courant galvanique dans la bouche, à cause de la présence de métaux (amalgames, couronnes, etc.). Ça, les prothésistes dentaires le savent bien mais ils n’en pipent pas mot ! Donc il faut faire tester ce courant électrique dans la bouche par un dentiste qui le fera très simplement à l’aide d’un petit appareil.

Collaboration entre dentiste occlusal et ostéopathe

Parfois, il est nécessaire de voir les deux en même temps pour résoudre convenablement le problème. L’ostéopathe pourra ainsi gérer les troubles musculaires et blocages vertébraux souvent associés au bruxisme. Il pourra vérifier la bonne durabilité des changements réalisés par le dentiste occlusal. Il faut parfois repositionner les différents os crânien avant toute manipulation occlusale.

Voir également : Acouphènes somato-sensoriels : comment l’ostéopathe peut vous aider ?

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Beaucoup considèrent qu’avoir des acouphènes découle d’un problème lié à l’oreille, d’une agression sonore ou d’une perte de l’audition. Une atteinte à l’oreille interne n’est pourtant pas la seule cause de déclenchement des acouphènes.

Retrouvez les principales causes de l’acouphène ici.

Parmi toutes les causes qui existent et provoquent des acouphènes, nous retrouvons la cause somato-sensoriel, issu d’un problème ostéo-articulaire.

Qu’est-ce qu’un acouphène somato-sensoriel ?

Les acouphènes somatosensoriels, sont liés à un problème de la région crânio-cervicale plus qu’à un dysfonctionnement de l’appareil auditif. Leur apparition est liée à un ou plusieurs des facteurs suivants :

• traumatisme crânien et/ou cervical,
• manipulations dentaires, cervicales ou des mâchoires,
• douleurs chroniques de la tête, du cou ou de la ceinture scapulaire (clavicule et omoplate),
• augmentation simultanée de l’acouphène et des douleurs associées,
• posture inadéquate au repos, à la marche, au travail ou pendant le sommeil,
• bruxisme (grincement et claquement des dents) pendant la journée ou la nuit.

Ces acouphènes sont généralement associés à des douleurs (projetées ou non) au niveau de la région cervicale, crânienne et notamment temporo-mandibulaire (mâchoires). Nous pouvons noter que dans les acouphènes somato-sensoriels, les acouphènes sont unilatéraux et les douleurs associées sont ressenties du même côté.

La première chose que vous pouvez faire après avoir vu votre généraliste est donc de passer une radio des cervicales et d’aller voir, clichés en main, un ostéopathe spécialisé ou bien expérimenté. Son investigation doit s’axer principalement sur les cervicales.

L’une des théories les plus pertinentes concernant les acouphènes, les lois R.E. Martindale, implique le groupe-clé constitué des cervicales C1, C2 et C3. Ces vertèbres qui, quand elles sont en « fluxion antérieure », entraînent un blocage de la première vertèbre cervicale et empêchent non seulement la vascularisation correcte du crâne mais également la stabilité neuro-végétative de l’intestin.

Pour faire simple, un blocage des premières vertèbres empêche une bonne circulation générale dans votre corps et crée des troubles comme les acouphènes, les maux de tête, les vertiges… Mais également apporter son lot de troubles intestinaux par transmission de mauvaises données et dérèglement du système digestif. Si vous avez des reflux gastriques, un estomac trop acide, ou des problèmes intestinaux, cela peut venir de vos cervicales. Tout est relié dans le corps, il est à la fois très complexe et extraordinaire.

Quoiqu’il en soit, un rendez-vous chez l’ostéopathe peut être très bénéfique en cas d’acouphènes chroniques.

Comment va-t-il m’aider ?

L’ostéopathe effectuera un traitement global (traitement hollistique) mais également local avec un traitement crânien au niveau des os temporaux, de l’occiput ou des manipulations au niveau de vos cervicales.

On peut trouver une origine mandibulaire au niveau de l’articulation temporo-mandibulaire (ATM), c’est-à-dire un problème de la mâchoire. L’étirement des ligaments de la zone peuvent dérégler l’oreille interne et donc créer des acouphènes. L’ostéopathe aura des manipulations à faire pour rééquilibrer votre mâchoire. Il sera peut-être nécessaire de voir un dentiste occlusal pour finaliser les problèmes d’ATM (voir égalent l’article Acouphènes & dentiste occlusal : l’homme providentiel)

Les acouphènes ont aussi un lien avec la vascularisation et la neurologie. L’ostéopathie pourra donc travailler sur votre MRP, le mouvement respiratoire primaire, passant dans tout votre corps de manière rythmique. En travaillant sur cela le but sera de relancer une bonne circulation générale mais surtout sanguine au niveau des temporaux.

Pour la partie neurologique, le travail crânien aura un impact sur les zones de passage du nerf auditif.

Pour avoir une séance complète, votre ostéopathe pourra faire des manipulations dans le but de vous détendre et de diminuer l’anxiété et le stress qui peut occasionner des tensions cervicales. Personnellement, je fais une petite séance d’étirements et de yoga avant pour qu’il commence direct le travail en profondeur et gagner en efficacité.

Dès la première séance vos acouphènes diminueront mais ne disparaîtront pas forcément de suite, il faudra peut être plusieurs séances ! Il est classiquement recommandé de consulter deux à trois fois son ostéopathe mais cela peut dépendre de l’ancienneté des symptômes. Le traitement des acouphènes en ostéopathie permet des bons résultats dans la plupart des cas, avec une diminution de l’intensité et de la fréquence des crises. Une amélioration doit être ressentie au cours de ces consultations, si ce n’est pas le cas, il est préférable de s’orienter vers d’autres solutions.

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